Dist. à plat :9.3Km - Déniv:58 M - Durée:02:24 Hrs
Départ randonnée : métro Louvre-Rivoli Place du Louvre
Sur cette place , d'un coté le Louvres (ce n'est pas son coté le plus séduisant) ;
de l'autre coté 3 bâtiments remarquables :
la mairie du 1° avec son beffroi et l'église Saint Germain l'Auxerrois .
Nous rejoignons la Seine dont nous allons remonter le cours .
Première étape :
la Samaritaine est dans le paysage parisien depuis plus d’un siècle.
Installée sur les bords de Seine, elle doit son nom à une pompe à eau édifiée sur le pont Neuf.
Inaugurée en 1608 à la demande du roi Henri IV,
celle-ci est décorée de figures représentant la rencontre de Jésus et de la Samaritaine au puits de Jacob.
C’est en 1869 qu’Ernest Cognacq crée la Samaritaine.
Il décide de louer un petit commerce de nouveautés qu’il nomme « À la Samaritaine ».
Il épouse en janvier 1872 Marie-Louise Jaÿ,
première vendeuse du rayon des confections du Bon Marché avec laquelle il dirige désormais la boutique.
Une architecture que l’on retrouve déjà en 1883 dans le roman d’Emile Zola "Au bonheur des Dames".
L’écrivain est alors conseillé par Frantz Jourdain,
l’architecte qui sera en charge de la construction de la Samaritaine plus de vingt ans après la parution des textes.
Les quatre grands magasins de la Samaritaine sont un pur produit de la Belle Époque incarnant l’Art nouveau et son esprit.
La vision de Frantz Jourdain est radicale :
le magasin doit être en fer et non en pierre afin d’aménager des espaces intérieurs plus vastes et mieux éclairés.
Les murs épais sont entièrement remplacés par du verre dans l’objectif d’attirer une foule de clients toutes classes sociales confondues .
Le tout est très coloré pour égayer le gris du ciel parisien.
Mais cette architecture dénote dans le paysage et ne plaît pas à la ville de Paris.
C’est alors qu’en 1925 un nouveau maître d’œuvre intervient : Henri Sauvage.
Il apporte au magasin une façade sur la Seine et son style Art déco.
La Samaritaine n’est pas qu’une histoire architecturale, c’est aussi un projet social à la pointe des innovations pour ses employés avec : des maisons de repos, des logements, une pouponnière, un club de sport etc.
Elle brasse toutes les catégories sociales de la capitale et emploie plus de 2 000 personnes.
La Samaritaine fonctionne à plein régime jusque dans les années 1970 lorsque s’amorce le déclin du grand magasin.
Elle ne se remettra jamais de la fermeture des Halles situées juste à côté.
Contrainte de fermer en 2005 pour des raisons de sécurité, la Samaritaine renaît sous la forme d’un quartier de vie accueillant un grand magasin, un hôtel, des bureaux, des logements et une crèche.
Ambitieuse et splendide rénovation décidée et réalisée par Mr B .Arnault .
Le nouveau grand magasin la Samaritaine Paris Pont-Neuf rouvre ses portes au public le 23 juin 2021.
Nous rejoignons la Seine par un vieil escalier.
Notre premier pont ( Le pont Neuf) est le plus ancien de Paris .
Premier pont en pierre , sans habitations ou boutiques .
Tout au long du pont neuf, sous les piliers, des centaines de petites sculptures .
Ce sont des mascarons, adaptations dans l’architecture des masques des théâtres italiens .
Aux alentours de 380 mascarons se succèdent de part et d’autre du pont neuf .
C’est à Henri III qu’on doit de lancer les travaux.
Mais ceux-ci durent s’arrêter avec la révolte de la Ligue qui entra dans Paris en 1588.
Ce fut son successeur, Henri IV qui reprit le flambeau en y apportant juste une petite modification : pas de maison sur ce pont, contrairement à l’usage .
Ce pont permet de rejoindre le coeur antique de paris : l 'île de la Cité et l'île Saint Louis.
A la sortie du dernier pont (pont Sully ) une petite barrière sur le trottoir : prendre à droite le passage qui descend et borde le fleuve .
Nous passons devant la péniche atelier de Le Notre puis Les Yachts de Paris.
Un petit passage va nous permettre de passer sous le métro pour rejoindre le port de l'arsenal (port de plaisance de Paris depuis 1983 et débouché du canal Saint-Martin).
Agréable parcours qui va nous permettre de rejoindre la place la Bastille et de changer totalement de décor.
Nous prenons la rue Saint Antoine et passons devant un temple protestant puis devant l'école des Francs-bourgeois .
Depuis 1870, l’Hôtel de Mayenne et d’Ormesson est occupé en location par les Frères des écoles chrétiennes, antérieurement installés rue des Francs-Bourgeois, d’où le nom.
L'église Saint-Paul-Saint-Louis est une splendide église baroque construite entre 1627 et 1641 par les Jésuites avec l'aide financière de Louis XIII (1601-1643).
Saint-Paul-Saint-Louis est la première église jésuite de la capitale.
C'est aussi la première église qui s'émancipe intégralement de la tradition gothique .
Détruite, reconstruite , elle a vu passer (entre autres) Bossuet, Madame de sévigné, Robespierre, Hugo,...
un petit peu plus loin , au 133 rue St Antoinne , coup d'oeil à l'hôtel Séguier et à son beau balcon soutenu par des chimères.(1728).
Nous prenons la charmante rue Miron ; 2 bâtiments du 16° siècle (enseigne du faucheur au 11 et du mouton au 13) restaurés en 1967.
Un peu plus loin , l'acquisition de la Maison aux Piliers au nom de la municipalité en juillet 1357 par Étienne Marcel deviendra l ' Hôtel de ville de Paris .
Voyant que les affaires de ses vendeurs ambulants fonctionnent incroyablement bien à cet emplacement, François-Xavier Ruel, bimbelotier, et son épouse Marie-Madeleine s’installent à l’angle de la rue de Rivoli et de la rue des Archives et y ouvrent leur tout premier comptoir de bonneterie en 1856.
Idéalement située à côté de l’Hôtel de Ville, la petite enseigne familiale du 54 de la rue de Rivoli ne tarde pas à prospérer et à s’agrandir.
François-Xavier Ruel se diversifie dès 1860 dans la quincaillerie et la vente de jouets et bibelots et acquiert les boutiques adjacentes à peine deux ans après l’ouverture de son commerce.
En 1866, dix ans après sa création, l’enseigne prend le nom de Grand Bazar de l’Hôtel de Ville et devient le tout premier établissement parisien à proposer des articles étiquetés, vendus à prix fixes et suffisamment bas pour attirer une clientèle large issue des classes moyennes, voire populaires.
Petit à petit, et jusqu’à son décès le 30 janvier 1900, François-Xavier Ruel continue de développer son commerce en se diversifiant et en acquérant tous les immeubles compris entre les rues des Archives, de Rivoli, du Temple et de la Verrerie.
En 1895, l’enseigne se revendique déjà comme le plus vaste et meilleur marché du monde .
Par la rue de la verrerie, nous passerons devant l'église Saint Merri pour rejoindre la place Stavinsky .
On trouve sur cette place la fontaine Stravinsky créée par Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle.
Nous sommes arrivés au centre Pompidou.
Inauguré le 31 janvier 1977, le centre Pompidou a accueilli, en 2019 , 3 273 867 visiteurs, soit une moyenne de 10 595 visites par jour.
Au sein du musée national d'Art moderne, il conserve l'une des deux plus importantes collections d'art moderne et contemporain au monde, et la première d'Europe avec 113 675 œuvres de six mille artistes en 2019 .
Nous allons ensuite rejoindre le quartier des Halles qui tient son nom des anciennes halles Baltard, aujourd'hui disparues, qu'Émile Zola surnommait autrefois le "Ventre de Paris".
Devenu vétuste, ce bâtiment a laissé sa place, dans les années 70, au Forum des Halles, un grand centre commercial au cœur de la capitale.
Entièrement rénové dans les années 2010, ce dernier se pare aujourd'hui d'une remarquable réalisation architecturale, la Canopée, immense structure de verre et d'acier aux courbes d'inspiration végétale...
Temple de la mode, cet ensemble accueille, en plus de ses nombreuses boutiques, une bibliothèque, un conservatoire, un centre hip hop, une piscine, des salles de cinéma, ainsi que des cafés et restaurants.
En transport en commun, on y accède via la plus grande gare souterraine du monde, la station de métro et de RER Châtelet-Les Halles .
Nous traverserons la place où se trouve la fontaine des Innocents de style Renaissance (à cet endroit se trouvait le cimetière de Paris ; le cimetière fût détruit et les corps transportés dans les catacombes créées pour l'occasion) , la très belle église Saint-Eustache d'architecture gothique, la Bourse du commerce, jadis grenier à blé pour Paris, expose désormais la collection d'oeuvres d'art de Mr Pinault.
Nous rejoignons la cour carrée du Louvres puis traversons celle des pyramides de verre.
Nous passons sous l'arc de triomphe du Carrousel et traversons le jardin des tuileries pour rejoindre la place de la Concorde.
Jolie vue sur l'assemblée nationale, l'obélisque, les Champs Elysées , l'arc de triomphe , l'hôtel Crillon et l'hôtel de la marine dont nous traversons la cour pour rejoindre la rue royale , Maxim's, et toutes les magnifiques boutiques ; un coup d'oeil au 25 pour découvrir la Passage royale avant d'arriver à la Madeleine que nous contournons pour prendre la rue Tronchet.
Arrêt au 7 , Hôtel Le Pourtalés .
Nous pénétrons dans la cour pour admirer cet hôtel de très grand luxe.
Nous terminons notre périple par les magnifiques magasins du Printemps et enfin l'incontournable gare Saint Lazare.
Bonne randonnée.
Merci richard pour cette trace gps
Carte topographique de cette randonnée
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